Conseil municipal du 23 mars 2022

Intervention de Jimmy Bessaih. Instauration du principe selon lequel tout nouveau projet de plus de 10 logements devra compter au moins 25 % de logements sociaux - Délibération abrogeant la délibération du 26 juin 2017

Nous voudrions vous rappelez quelques chiffres pour notre ville :

Un taux de chômage est à 12.1% et 13 % des Gardannais et Gardannaises vivant sous le seuil de pauvreté.

Quelle image renvoyez-vous en réduisant la part des logements sociaux dans les constructions de plus de 10 logements ?

Nous rappelons à l’assemblée qu’en moyenne, un T3 sur Gardanne est loué près de 800 euros par mois et que le prix moyen du m2 à l’achat est de l’ordre de 3500 euros. Pour le collectif citoyen, il n’est pas possible de réduire la part des logements sociaux dans les constructions neuves qui, de plus, bénéficient majoritairement, aux Gardannais et Gardannaises, comme vous vous y êtes engagés durant la campagne.

Réduire la part des logements locatifs sociaux dans les constructions neuves c’est aussi lever la possibilité à des ménages d’accéder à des logements bien isolés et confortables, d’éviter la précarité énergétique et de réduire la facture d’énergie. Les ménages et familles modestes seront-ils cantonnés à des logements délabrés et à des passoires thermiques ?

Selon le ministère chargé du logement, ce sont 1045 demandes de logement en attente au 31 décembre 2020 :
• 114 T1
• 307 T2
• 347 T3
• 259 T4
• 18 T5

De plus, depuis le 1er janvier 2019, sont assimilés à la part des logements sociaux, les logements faisant l’objet d’un bail réel solidaire, ce qui par conséquent réduit la part des logements locatifs sociaux.

Ce taux de 30% de logements sociaux dans les constructions neuves de plus de 10 logements était un réel outil efficace de solidarité et de mixité sociale.

Nous voterons donc contre cette délibération.

Nous profitons du vote de cette délibération pour vous faire part de l’état des logements étudiants de Valabre, gérés par un bailleur social :

- Connexion internet qui est faible et instable. Impossible de suivre un cours à distance et compliqué d’envoyer seulement un mail. La plupart des étudiants doivent sortir des appartements pour passer un simple appel.
- Dans la plupart des cuisines, il y a des infiltrations d’eau ce qui conduit à la moisissure des parois. 
- Depuis le 19 février la barrière du parking de la résidence est cassée, ce qui a laissé libre accès aux prostituées pour exécuter leurs tâches sous les fenêtres des étudiants
- Chaque demande de travaux dans les appartements, même les demandes importantes comme le changement d’une porte demande un temps conséquent avant d’être réalisé.

Ces carences durent pour la plupart depuis de nombreuses années. Certains étudiants et étudiantes retirent leurs candidatures à des formations à cause de ces problématiques. Enfin je rappelle que ces logements se louent 430 euros pour 18 m2…