Communiqué du 10 septembre 2021

Un vrai plan d’actions concrètes pour l’égalité femmes-hommes

Emmanuel Macron a prétendu vouloir faire de l’égalité femmes-hommes un enjeu majeur de son quinquennat. Cet objectif doit se traduire par des mesures concrètes qui peuvent être mises en œuvre à tous les niveaux de l’État.
Lors du conseil municipal du 1er septembre 2021, un rapport sur cette question nous a été transmis. Il nous a laissé l’impression de n’avoir été fait que pour respecter une obligation légale. Dans le document, tous les termes désignant des êtres humains, qu’il s’agisse d’« élus » ou d’« agents » sont au masculin. La seule fois où un féminin apparaît c’est pour préciser que les « élues » qui seront prochainement en charge d’exercer une vigilance dans ce domaine sont des femmes. Or, les combats pour l’égalité sont l’affaire de toutes et tous et amèneront un progrès commun. Ces éléments de langage font écho au fait que M. le maire ne mentionne jamais les Gardannaises et les Bivéroises dans ses discours.
Extrêmement léger, ce rapport permet néanmoins de relever quelques lacunes qui dessinent des marges de progrès assez confortables. Le critère d’égalité femmes-hommes n’est pas pris en compte dans les subventions aux associations, aucune association travaillant spécifiquement sur le sujet ne perçoit d’aide municipale. Dans les emplois municipaux, les filières sont très genrées : 99 % de femmes dans le médico-social, 0 % dans les sports. Il y a un gros travail à faire pour assurer la mixité dans les différentes filières. On voit également que les agent.e.s à temps partiel sont très majoritairement des femmes. La municipalité doit faire en sorte qu’aucune ne subisse un temps partiel qui lui aurait été imposé. Des engagements sont pris, nous veillerons à ce qu’ils soient respectés et à ce qu’ils constituent de réelles avancées. La possibilité, par exemple, de passer en télétravail, doit être bien encadrée afin qu’elle ne conduise pas à une exploitation plus grande.
Au-delà des questions liées au travail, la commune doit prendre sa part dans le combat contre les violences faites aux femmes. Une prévention forte et engagée peut être mise en place autour de projets pédagogiques, de rédaction de guides d’action, d’organisation de conférences sur le sujet. Des actions doivent être menées afin de permettre l’accueil de celles qui quittent leur domicile suite aux violences infligées par leur conjoint. Les différentes municipalités doivent se mettre en réseau afin de pouvoir les éloigner de leur ex-conjoint. Un accompagnement doit leur être fourni pour permettre leur retour à l’autonomie.
Nous nous associerons avec enthousiasme à la journée de lutte contre le sexisme chez les jeunes organisée le 2 octobre à La Halle mais nous considérons qu’il aurait été souhaitable de ne pas cibler de tranche d’âge en particulier. Aucune génération ne peut prétendre être exempte de sexisme.