Communiqué du 2 décembre 2022

Projets avortés ?

Le dernier conseil municipal a eu lieu le 28 septembre 2022. On se demande bien ce qui peut faire que, deux mois plus tard, il n’ait toujours pas été réuni. C’est légal, certes, mais ça ne facilite pas le travail démocratique. Bref, lors de ce dernier conseil municipal, le CDDA (aides du Conseil Départemental attribuées aux communes) destiné aux travaux dans les écoles a été réaffecté à l’éclairage public. Cela ne représente pas la totalité du budget prévu pour ces travaux mais on peut néanmoins se demander pourquoi, si un projet est considéré comme étant toujours d’actualité, on se sépare d’une partie des sommes qui pourraient y être consacrées. Bien que la commission d’appel d’offres ne se soit toujours pas tenue, la majorité persiste dans ses réponses : l’école modulaire, présentée comme l’outil indispensable au démarrage des travaux, sera bel et bien livrée au premier semestre 2023. Cela paraît tout de même assez peu probable.
Il en est de même pour l’ensemble des grands chantiers promis. Le projet de Plateforme, par exemple, supposé reloger les écoles d’arts et la mission locale, avenue de Nice, est toujours annoncé comme étant en cours. Là non plus, la commission d’appel d’offres n’a pas eu lieu. Les conditions dans lesquelles sont accueilli.es les agent.es et les usager.es dans les locaux actuels ne présentent pas des garanties de sécurité suffisantes à leur utilisation de manière prolongée. Quant au cinéma, il est fermé « pour travaux » depuis le 1er novembre et on n’y voit toujours pas d’échafaudage. Seule l’enseigne a été retirée, les sièges évacués, on se demande bien ce qui justifie ce mois de fermeture. De plus, nous nourrissons de fortes inquiétudes quant aux possibilités d’indemnisation des employé.es.
Que les majorités municipales élues en 2020 ne parviennent pas à mettre en œuvre les programmes défendus durant la campagne ne paraît pas surprenant. En effet, il était impossible, en 2019, de prendre en compte les catastrophes qui allaient rapidement advenir : une crise sanitaire entraînant deux ans de confinements à répétition, une guerre en Ukraine entraînant une hausse des coûts énergétiques que le gouvernement n’a pas su accompagner. La situation financière des villes a été impactée, nul ne peut y échapper. Nous comprendrions donc qu’on nous annonce tout simplement qu’il faille faire un choix entre les différents projets. Pour cela, il faudrait peut-être convoquer la commission « projets structurants » qui ne s’est toujours pas réunie depuis le début du mandat.
Aujourd’hui, nous n’avons entendu aucun aveu de cette sorte. Au contraire, on nous annonce perpétuellement que tous les projets seront menés à terme. Comment y croire ? Ce ne sont sans doute que quelques mensonges de plus. Ils s’accumulent et nous ne parvenons pourtant pas à nous y habituer.