Journée de lutte du 26 janvier 2021

Improvisations

Voilà un an que la pandémie circule dans le pays, qu’a donc appris le Ministère de l’Education nationale ? A la sortie du premier confinement, alors que les collectivités territoriales s’efforçaient d’équiper les établissements dont elles ont la responsabilité, le ministère se contentait de produire des protocoles anxiogènes, inapplicables en milieu scolaire. La rentrée de septembre 2021 s’est faite sans personnel ni moyens supplémentaires. Elle n’avait vraisemblablement été envisagée que comme un retour certain à la normale. Face au rebond épidémique d’octobre, une mesure courageuse fut enfin prise : l’imposition du port du masque à partir de 6 ans. Ainsi, quand un enfant est porteur du COVID 19, seuls ceux qui ont mangé avec lui sont jugés "cas contacts" et dépistés. A l’évidence, les enfants, bien informés savent se prémunir contre les risques de transmission du virus, ne se touchent pas, etc.
A la veille d’un troisième probable reconfinement, parents et enseignants ont, eux, tiré des leçons des épisodes précédents. Ils savent désormais que le télé-enseignement est impossible pour les enfants. Ils savent que les professeurs ne peuvent pas être remplacés par des ordinateurs. Les inégalités se sont considérablement accrues pendant cet épisode et les familles ont été mises en souffrance.
Conscients que les écoles doivent rester ouvertes alors même que les nouveaux variants semblent circuler plus facilement entre les enfants, les personnels de l’Education nationale s’alarment du manque de préparation qui se pérennise dans l’organisation des établissements scolaires. C’est pourquoi ils seront en grève le mardi 26 janvier, afin de faire pression sur leur ministère de tutelle. Le CCGB tient à affirmer son soutien à celles et ceux qui luttent pour de meilleures conditions de travail et pour offrir un service public d’éducation de qualité. Ses élus soulignent encore aujourd’hui, comme ils l’ont fait le 10 novembre dernier, l’incohérence qui consiste à prétendre soutenir des revendications d’un côté tout en cassant la grève de l’autre. Le service dit « minimum » qui est mis en place demain consistera à mettre en présence d’élèves durant une journée entière des animateurs qui auront également à faire leur journée habituelle en plus du remplacement des enseignants, sans leur avoir permis de réorganiser au préalable leur service.