Communiqué du 22 janvier 2021

Vers une ville accessible à toutes et tous

La protection des plus fragiles est un devoir moral pour tout un chacun. Des mesures pour améliorer l’accessibilité de la ville doivent être prises rapidement afin de se mettre en conformité avec la loi de 2005 qui donnait 10 ans pour rendre les lieux publics accessibles. Ceci d’autant plus que la marche vers l’automatisation des guichets (Poste, SNCF, etc.) se fait systématiquement au détriment de ceux qui ne se situent pas dans la norme. La lutte contre les discriminations et les mesures d’inclusion de toutes et tous était un axe majeur du projet du Collectif Citoyen Gardanne Biver, établi il y a plus d’un an. Nous nous réjouissons qu’aujourd’hui, certaines de nos idées aient été reprises dans les promesses faites par l’actuelle majorité.
Dans les écoles, des progrès avaient été réalisés, cependant, l’accueil des enfants qui souffrent d’un handicap moteur n’est pas encore possible partout. Pourtant, aucun enfant ne devrait être déscolarisé faute de structures adaptées. L’inclusion profite aussi aux enfants en pleine santé qui se retrouvent ainsi confrontés aux problématiques qui feront d’eux les citoyens vigilants à l’égard des discriminations de demain. L’enfance doit également être accueillie dans ses loisirs. Des travaux avaient déjà été menés dans les gymnases. Les aires de jeux devraient aussi être inclusives. Quant aux écoles municipales d’arts, elles sont largement inaccessibles. Cette mise à l’écart se prolonge dans le milieu du travail : le nombre de chômeurs diplômés parmi les personnes souffrant de handicap est bien supérieur à celui de la population générale.
La voirie doit également être adaptée. La grande majorité des commerces du cours n’est pas accessible aux personnes en fauteuil roulant. A l’écart du centre-ville, entre nids de poule et surélévations diverses et variées le quartier du Pont de Péton, qui abrite pourtant la Sécurité sociales et la MDS, est impraticable en fauteuil. Les passages piétons de la ville ne donnent pas d’informations sonores qui permettraient de protéger les mal-voyants. Des bandes podotactiles devraient être présentes sur le cours pour les guider également. Au cinéma et dans les accueils des services publics, les malentendants devraient pouvoir s’appuyer sur des bandes magnétiques pour recevoir les informations dont ils ont besoin.
La bataille pour l’accessibilité de la gare a été longue. Elle est gagnée pour le handicap moteur avec un ascenseur enfin fonctionnel, elle reste encore à poursuivre pour les handicaps sensoriels. C’est également le cas dans l’ensemble des transports en commun de la ville : les informations ne sont pas accessibles aux malentendants et aux malvoyants.
Pour les logements, la municipalité exerce-t-elle une surveillance à la hauteur des enjeux sur les nouvelles constructions ? Enfin, un appel au civisme doit être clairement lancé. Trop de personnes non-atteintes de handicap occupent illégalement les places de stationnement réservées. Une campagne de sensibilisation doit être menée et, dans le cas où elle s’avérerait infructueuse, les verbalisations pourraient sans doute servir de leçon.