Actualité du 7 mai 2022

Une journée des droits de l’enfant très confidentielle

Ce samedi 7 mai 2022, sur le cours de la République, se tenait une journée des droits de l’enfant qui a brillé par sa discrétion. Pas une affiche sur les panneaux ou dans les commerces n’en a annoncé la tenue. Seule une publication sur le Facebook de la ville permettait d’en être informé. Assez curieusement, alors que toutes les allocutions du maire sont diffusées en vidéo en direct, les seules images qui ont filtré lors de cet événement sont les deux minutes que durent l’interprétation de « La truite » de Schubert par l’orchestre des cycle 1 de l’Ecole de musique. Pourtant, son discours n’était pas sans intérêt. M. Granier s’est en effet vanté de l’obtention du label « ville amie des enfants », juste avant que la représentante de l’UNICEF rappelle que cette charte a été signée pour la première fois par la ville de Gardanne en 2005 et le partenariat reconduit depuis lors… Il a également mis en avant l’approvisionnement des cantines scolaires par le parc Agroécologique, système là encore hérité. Enfin, il a assuré que les services municipaux seraient accessibles à toutes et tous, quelles que soient les situations des parents… ce qui est la définition même du service public. Quant à l’inclusion affirmée comme étant au cœur des politiques municipales, nous y croirons lorsque nous verrons la commission accessibilité enfin réunie.

Cette journée, donc, consistait en une représentation de l’orchestre à vent junior, une autre de la chorale du centre aéré et quelques stands tenus principalement par des employé.es municipaux. La présence des associations étaient extrêmement marginale. La majorité aurait-elle des difficultés à établir des partenariats ? Dans le contenu même des ateliers, il était assez surprenant que les droits de l’enfant ne fassent précisément l’objet d’aucune information. La présence de la MDS (maison départementale de la solidarité rassemblant des assistants sociaux, éducateurs, sage-femme, infirmières de puériculture, etc.) aurait été souhaitable.
Lors de la délibération sur la reconduction du label « ville amie des enfants » le 19 novembre 2020, nous avions incité le maire à consulter régulièrement les jeunes, à remettre en place le conseil municipal des enfants, un conseil constitutif des jeunesses qui pourrait exprimer ses propositions par une WebTV. Nous persistons à vouloir que ce partenariat avec l’UNICEF ne soit pas qu’un panneau de plus à apposer à l’entrée de la ville mais bien le moteur d’une politique permettant d’inclure et d’associer les enfants aux prises de décision.