Conseil municipal du 11 avril 2022

Intervention de Claude Jorda. Budget primitif du budget principal. Exercice 2022

Mme l’adjointe aux finances,
nous allons être obligés de nous répéter puisque ce budget se situe naturellement dans la lignée du DOB. Il n’y a toujours pas de projection pluriannuelle : on peine véritablement à envisager l’avenir, à saisir ce que pourraient être vos projets.
Votre envie principale pour la ville semble être de faire des économies, que la qualité des services publics soit remise en cause ne paraît pas vous effrayer. Nous aimerions avoir quelques précisions à ce sujet : envisagez-vous des délégations de service public ? Pensez-vous faire davantage appel à des prestataires extérieurs notamment avec l’installation de la fameuse Smart City ? Combien d’emplois municipaux allez-vous supprimer ? Le glissement vieillesse technicité que vous prévoyez à 1,48 % suppose des suppressions de postes étant donné l’annonce du dégel du point d’indice. Nous connaissons bien votre refrain sur les « mutualisations » mais nous sommes persuadés, de notre côté qu’il existe des métiers dans les différents services et que les compétences ne sont pas aisément transférables d’un domaine à l’autre, du moins pas sans accompagnement ni formation.
Existe-t-il une orientation autre que purement comptable dans votre politique ? Que sont devenues vos grandes priorités affichées ? Nous ne reviendrons pas sur vos promesses de campagne mais nous aimerions connaître ce que sont devenus les projets mis en avant au début de votre mandat.
En matière d’éducation, par exemple, où en sommes-nous ? Le projet de restauration globale des bâtiments a-t-il un peu avancé ? Nous vous rappelons que vous l’aviez présenté comme une urgence il y a un an et demi environ. En attendant l’émergence d’une école modulaire, nous espérons que comme nous l’a affirmé Monsieur Mujica, les petits travaux sont bien assurés dans les écoles mais aussi dans les autres locaux communaux comme par exemple les gymnases... A ce propos, je tiens à vous rappeler votre obligation de mise à jour des DTA ( dossier technique amiante) pour l’ensemble de bâtiments de la commune. J’en profite pour remercier Madame Valérie Laurent de nous avoir fait parvenir quelques documents concernant les écoles ; ils sont malheureusement obsolètes puisque datant de 2003 ; or, pour rappel, une mise à jour respectant les nouveaux critères d’évaluation était obligatoire avant le 1er février 2021 pour tous les ERP ( établissements recevant du public ), écoles, locaux professionnels … Ces DTA permettraient de prioriser concrètement les restaurations nécessaires voire urgentes, et rassureraient bien évidemment l’ensemble des usagers de la commune face au danger que représente l’exposition à l’amiante. Une somme est-elle bien prévue à cet effet dans ce budget ?
Nous voyons aussi que les dépenses en matière de fournitures scolaires sont revues à la baisse, nous savons également que vous avez fortement diminué le nombre de cadres au secteur éducation, est-ce donc comme cela que vous faites vivre vos priorités ? Doit-on entendre, lorsque vous dites « notre priorité, c’est l’éducation », que c’est un secteur où vous souhaitez réaliser un maximum d’économie ?
Nous nous posons la même question concernant le handicap, votre cause municipale pour cette année. Est-il question pour la municipalité de mener véritablement une politique ambitieuse en matière d’accessibilité, d’inclusion, d’aide aux aidants ou allez-vous vous contenter d’assister aux différentes manifestations organisées par les associations ? Nous vous avons interpellés à de nombreuses reprises sur la question : allons-nous voir un jour la mise en place d’une instance de concertation qui réunisse l’ensemble des personnes impliquées dans les questions de handicap ?
Pour terminer, nous avons encore deux questions : lorsque vous avez élaboré ce budget, avez-vous consulter les différents services municipaux ? Des responsables ont-ils eu à prononcer un avis ?
D’autre part, nous aimerions savoir ce qui, selon vous, explique la baisse de la dotation globale de fonctionnement car nous savons que cette baisse n’est pas constatée dans toutes les autres villes. La loi de finance initiale garantit aux collectivités une stabilité des ressources en dotation. Cette baisse n’est donc pas acceptable et nous sommes prêts à vous accompagner auprès du préfet, et des ministres de l’intérieur et du budget pour que l’État compense cette perte et que les Gardannais.es et les Bivérois.es ne subissent pas cette réduction incompréhensible.