Le rendez-vous est fixé au clocher, pas seulement parce que cela permet de ressentir le vent glacial. C’est le parking où se garent une partie des habitant.es de la vieille ville. Certain.es en respectant les emplacements dédiés, d’autres préférant les zébras. Peut-être ne s’en rendent-ils pas compte mais, faisant cela, ils empêchent le passage d’un éventuel camion de pompier si un incendie se déclarait. L’emplacement offre une vue panoramique sur la ville.

Observant les principales industries gardannaises, la conversation vient naturellement sur le projet Hynovera et cette « concertation » mal nommée qui a apporté davantage de questions que de réponses. On s’interroge au sujet des intrants faramineux, du coût du projet, on s’alarme de la sous-traitance et des risques quelle induit tant pour la sécurité des travailleur.euses que pour celle des riverain.es. Le maire nous propose de répondre par « oui » ou « non » à un projet pour lequel les études d’impact n’ont pas été réalisées. Cette proposition binaire est absurde quand on sait que les villes prononcent régulièrement des avis « favorables à condition de... » ou « défavorables sauf si... »

Un thème récurrent dans les conversations des habitant.es du quartier, c’est la propreté. Les excréments canins balisent le parcours. Rue Courbet, des poubelles et encombrants ont été déposés devant un ancien container condamné. Il faut bien reconnaître que cet endroit est plébiscité par la population mais aucun ramassage n’est prévu ici. Le camion ne passe pas, paraît-il. N’y a-t-il vraiment aucune solution ? On peut aussi comprendre que des personnes à mobilité réduite puissent avoir des difficultés à descendre de nombreuses marches pour vider leurs ordures ménagères. Des idées doivent pouvoir émerger dans la concertation avec les citoyen.nes. Un peu plus loin, des habitant.es ont mis en place un composteur accessible à toutes et tous.

Un lieu fait figure de QG de l’incivilité. On y décèle les traces d’une soirée « festive » : sol jonché de cannette, poubelles incendiées. C’est à deux pas du cours pourtant c’est un espace oublié. Il pourrait être investi par toutes et tous, il a été privatisé par quelques-un.es qui imposent leur irrespect.

Le charme des vieilles rues est un peu altéré par cet immense tricot de câbles que les différents opérateurs installent sans se soucier de l’impact esthétique. Certaines installations paraissent même dangereuses. Les climatisations extérieurs gouttent parfois au-dessus de ces mêmes fils. Une opération de sensibilisation aux risques induits semble nécessaire. Le patrimoine mérite d’être mis en valeur.

C’est comme ça, avec vous toutes et tous, en venant vous écouter dans vos quartiers que nous entendons mener nos fonctions d’élu.es. D’autres marches exploratoires seront programmées dans les quartiers de Gardanne et Biver dans le cadre du bilan de mi-mandat que nous tiendrons en 2023.