Communiqué du 26 octobre 2022

Questionnements autour du projet Hynovera

Depuis la mi septembre, des réunions publiques sont organisées qui doivent former l’armature de la concertation autour du projet Hynovera. Telles qu’elles sont présentées, elles donnent l’impression que c’est le seul projet de reconversion du site de la centrale thermique qui existe ou bien que celui-ci a bel et bien été déjà choisi parmi d’autres. Seule la dernière réunion, qui se tiendra le 9 novembre permettra l’évocation d’autres projets.
Malheureusement, lors des débats, les questions portées par la population n’ont pas obtenu de réponses. Les études d’impact n’ont pas été faites : on se borne à promettre que les installations « respecteront les normes », ce qui semble être la moindre des choses. Nous aurions vraiment souhaité qu’un réel débat existe, faisant intervenir des experts qui ne soient pas juge et partie.
Nous défendons l’industrie et les emplois qui y sont liés sur la ville. Si nous avons refusé de voter la signature du Pacte de territoire, ce n’est pas parce que nous souhaitions la tertiarisation du site mais parce que le texte était farfelu et montrait la non-maîtrise du sujet par ses auteurs. Nous appelons de nos vœux une industrie innovante, pourvoyeuse d’emplois faisant appel à des compétences multiples
Concernant le projet Hynovera, nous nous étonnons de son coût, au regard du nombre d’emplois créés. Nous aimerions avoir des éclaircissements sur les intrants : l’eau (1700 m³ / jour), l’électricité (0,7 Twh/an) mais surtout le bois (500 tonnes/jour) dont nous aimerions connaître l’origine sachant l’absence de filière locale. Ces quantités sont celles qui sont prévues au démarrage du projet. Elles sont amenées à augmenter par la suite. Enfin, nous constatons que, bien qu’il existe une ligne de chemin de fer qui dessert le site, sa réutilisation n’est pas prévue et qu’on se dirige vers un approvisionnement par camions.
L’absence de réponses claires aux interrogations de la population de Gardanne-Meyreuil, le peu de clarté de débats organisés directement par les industriels, sous l’égide de la commission nationale du débat public, ne peuvent que nourrir les inquiétudes. Les industries ont déjà cette tendance à être rejetées malgré les atouts qu’elles présentent pour une localité, ne faisons pas le lit de celles et ceux qui pensent pouvoir éloigner de leurs yeux tous les sites de production pour ne garder chez nous que les lieux de consommation.