Communiqué du 2 juillet 2021

Etonnant, non ?

Voilà plusieurs mois que le maire annonce que de grandes révélations justifiant ses stratégies à venir vont être faites lors de son rapport d’étonnement. C’est à notre tour désormais de nous étonner.
Nous nous étonnons d’abord qu’une présentation censée être faite par le maire et le conseil municipal ne donne lieu à aucune transmission de documents aux élu.es d’opposition. Nous nous étonnons ensuite qu’une réunion publique n’autorise aucune question du public. Il s’agissait donc d’une conférence faite par le maire et sa majorité, à la tonalité largement partiale et faisant la part belle aux sous-entendus.

Les finances de la ville étaient jugées saines par l’adjointe aux finances au tout début du mandat, les voici désormais dépeintes comme étant dans un état désastreux. Nous nous étonnons donc que des dépenses cosmétiques (énormes pots de fleurs, « GARDANNE », « BIVER » en grosses lettres aux entrées de villes) aient été jugées si essentielles.
Le coupable de la débâcle financière est tout trouvé : « le poids de la masse salariale »… Ceux qui se présentaient durant la campagne comme étant sans-étiquette, à l’écart des logiques partisanes égrènent désormais le chapelet de clichés de la droite libérale. Les fonctionnaires sont trop nombreux. On n’explique pas qu’ils ont permis de fournir des services à la population qui s’adaptaient autant que possible aux ressources de chacun.e et assuraient ainsi la cohésion sociale. Les fonctionnaires sont trop souvent en arrêt maladie. Rappelons que ces arrêts sont prescrits par les médecins et que la sécurité sociale peut les contrôler. C’est le droit du travail qu’on attaque en jetant ainsi l’opprobre sur les personnes malades. Les jours de grève étaient, paraît-il, rémunérés. Il s’agit d’une affirmation entièrement fausse. Les grèves font l’objet de retenues sur salaire. Dans le cadre de négociations, ces retenues ont pu être étalées.
La présentation se poursuit sur l’état des bâtiments publics de la ville. De nombreuses photos sont projetées. Certaines montrent que des travaux importants sont nécessaires, d’autres pointent l’urgence de changer une porte coupe-feu, de replacer des dalles manquantes sur le sol. Comment n’ont-ils pas trouvé, en un an de mandat, le temps de donner la consigne de procéder à ces réparations ?

Le ton calomnieux utilisé pour discréditer les employé.es municipaux nous paraît totalement injuste. Ce n’est pas la première fois que la majorité s’adonne à des accusations publiques au lieu de s’adresser aux instances compétentes pour arbitrer les conflits. Ces méthodes installent un climat délétère. Par ailleurs, une ville n’est pas une entreprise, elle n’a pas vocation à engranger des bénéfices. Elle doit permettre à la population qui y vit d’avoir accès à des services de qualité, gratuits ou adaptés aux possibilités de chacun.e selon ses revenus.