A Gardanne, comme partout où la pandémie liée à la Covid 19 perdure, le mouvement sportif, confronté à des phases successives de confinement / déconfinement / couvre-feu, est au seuil de l’implosion. Le droit d’accès au sport pour toutes et pour tous se trouve menacé dans de nombreuses associations :
 équilibre financier compromis par la perte de 30% à 50% d’adhérents, plus de manifestations autorisées, ni lotos, ni buvettes…
 peu ou pas de visibilité sur les activités de vacances et donc difficulté de bâtir des projets même à court terme…
 sport à l’école , pour les professionnels, mais pas dans le cadre associatif…
 une reprise trop tardive des activités sur les stades alors que les parcs étaient ouverts…

Tout en restant lucides face à la menace que fait peser la situation sanitaire, nous refusons qu’apprendre à vivre avec le virus nous condamne à limiter nos vies au seul travail.

Les loisirs, le sport ne sont, ni un luxe, ni non essentiels, mais ils jouent bien un rôle sociétal vital. Dans cette crise sanitaire qui touche tout le monde mais en premier lieu les milieux défavorisés, les activités développées dans le cadre associatif, encadrées par des dirigeants et animateurs responsables, dans le cadre du respect des consignes sont un facteur d’intégration sociale, de lutte contre les discriminations et pour l’amélioration de la santé. Mais quand la non concertation et les cafouillages dans la communication servent de boussole aux décisions gouvernementales, cette réalité est ignorée. Il y avait donc bien urgence à permettre la reprise des activités sportives déjà pour les enfants dès le 28 novembre en plein air pour une pratique individuelle et dès le 15 décembre en salle. Mais que le 20 janvier est loin pour les autres catégories !
Alors, si comme le dit la ministre des sports, le sport fédéré a un rôle incontournable, il est urgent de revendiquer, avec les fédérations sportives qui le font, un plan national de relance dans ce domaine aussi.

Localement, anticiper sur le « temps d’après » avec les associations et clubs sportifs commence aujourd’hui avec la reprise, en fonction des règles sanitaires annoncées, sans surenchère du côté mairie sur les règles à appliquer et en concertation. Les passerelles qui existent déjà entre certaines d’entre elles doivent être consolidées sur la base du volontariat. On peut sortir de l’enfermement dans sa pratique, dans son club, mutualiser les compétences, créer de nouveaux liens et agir sur les stades, dans les salles mais aussi dans les lieux de vie avec des associations partenaires, avec les habitants… La mise en place d’un Conseil Associatif coordonné par le service municipal des sports et par celui de la culture, réunissant tous les acteurs de terrain, serait certainement un atout pour concrétiser cette piste et recréer du lien social.

Les élu.e.s du Collectif Citoyen Gardanne-Biver, fidèles à leur attachement à une citoyenneté active sont prêtes et prêts en ce qui les concerne à aller dans le sens de cette démarche collective.