Depuis le lundi 3 mai, à la suite d’un appel national lancé par les syndicats lycéens, les élèves du lycée Valabre expriment leurs revendications à travers le blocage de l’établissement. Les lycéens de Fourcade se sont également mobilisés.

Leur demande : la suppression de l’épreuve terminale de philosophie et du grand oral (coefficient 14 pour le grand oral) prévus à la mi-juin et leur remplacement par le contrôle continu, comme cela a été fait pour les épreuves de spécialités qui auraient dû se tenir à la mi-mars.

Comment, en effet, envisager des épreuves « normales » alors que l’année scolaire a été perturbée par les mesures sanitaires ? Cours en présentiel, cours en distanciel, cours en demi-groupe, enseignants absents non-remplacés (malades, fragiles, cas contact, etc.) : il est évident que le programme n’a pas pu être abordé par tous dans son ensemble.

Ces mesures de contrôle de l’épidémie ont creusé les inégalités entre les élèves possédant des outils informatiques performants et pouvant travailler dans de bonnes conditions chez eux et certains élèves non ou peu équipés et qui ne peuvent bénéficier de l’appui de leur famille dans leur scolarité. La modique somme d’équipement informatique n’a permis à aucun enseignant d’acheter le matériel nécessaire à un télé-enseignement performant. Ajoutons que celle-ci n’a pas été délivrée dans l’enseignement agricole...

Une fois de plus, le ministère s’adonne à l’improvisation et au déni. Faire le choix de maintenir l’organisation d’un nouveau bac « Blanquer » alors que l’année a été totalement hors norme pour les élèves serait aussi absurde qu’injuste. Professeurs, élèves, parents, tous, ont dû s’adapter rapidement, au rythme des annonces découvertes lors des journaux télévisés, en même temps que l’ensemble de la population, pourquoi le ministère ne devrait-il pas faire preuve des mêmes capacités d’adaptation ? Il semblerait qu’à ce jour une partie des revendications des lycéens ait été entendue. Affaire à suivre.

Nos jeunes sont inquiets pour le Bac mais aussi pour leur avenir…

Les élu.es du CCGB apportent leur soutien aux élèves pendant cette période très compliquée.