Communiqué du 25 novembre 2022

Journée contre les violences faites aux femmes

Ce vendredi 25 novembre s’est tenue la journée de lutte contre les violences faites aux femmes. A cette occasion, la Maison du Droit et du Citoyen a tenu un stand devant la mairie afin d’informer sur le sujet, notamment autour de l’outil « violentomètre ». Ce questionnaire permet de repérer le caractère malsain d’une relation. Comme outil de prévention, il est intéressant en ce sens qu’il pointe du doigt des attitudes qui ne sont pas forcément considérées d’emblée comme étant violentes. Une limite se situe sans doute dans le vocabulaire employé ou dans certains exemples qui paraissent cibler une classe d’âge plutôt jeune alors que les victimes de violences conjugales se recrutent dans toutes les catégories. Néanmoins, cette initiative est tout fait intéressante et nous aimerions qu’elle soit récurrente.
Si la municipalité a eu une réflexion, des actions dans le domaine de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, celles-ci restent trop confidentielles et c’est bien une large publicité qui garantit à toutes l’accès aux droits. Les activités de la Maison du Droit doivent être connues et le travail des agent.es valorisé. La lutte contre le sexisme était la cause municipale en 2021 et, pourtant, là aussi, à l’exception d’une journée festive bien organisée, la question n’a pas été traitée en profondeur. On ne s’est pas attaqué à la racine du mal.

Dans notre projet pour Gardanne-Biver présenté lors de notre campagne et à l’occasion de différents conseils municipaux nous avions proposé des mesures phares susceptibles de changer réellement les choses. Il est indispensable de disposer de résidences d’accueil des femmes amenées à fuir leur domicile. Il faut qu’elles sachent qu’il est possible de partir. L’information doit être largement diffusée sans que les adresses, bien évidemment, soient dévoilées. Les associations menant les luttes dans ce domaine doivent être accompagnées par la ville. A ce jour, aucune association poursuivant le but spécifique de l’égalité femme-homme ne touche de subvention de la mairie. Enfin, il faut s’assurer que, dans le personnel municipal, aucune d’entre elles ne subissent un temps partiel non désiré.
Le plan d’action proposé par la municipalité dans ce domaine se borne à « inciter, sensibiliser, s’efforcer de... ». Or, il est urgent d’agir, de poser des actions concrètes, éducatives, préventives mais aussi de se doter des moyens de secourir les victimes. Un calendrier doit être établi pour sauver des vies dans l’attente du milliard d’euros que nous attendons du gouvernement pour combattre ces violences.

Enfin, nous appelons la majorité à réunir le groupe d’élu.es qui devait travailler sur le sujet et qui n’a pour l’heure été réuni qu’une seule fois, il y a un peu plus d’un an. Ce manque de sérieux sur un sujet aussi grave est pour le moins problématique.