Avant chaque conseil municipal, les lettres de commandes passées par la mairie nous sont adressées. A chaque fois, nous constatons que des dépenses sont faites pour équiper la police municipale. Nous n’y voyons aucun inconvénient mais nous aimerions que l’ensemble des empoyé.es municipaux fasse l’objet des mêmes attentions.
Lors du conseil municipal du 15 novembre, une délibération fixait la rémunération d’un vacataire afin de former les policier.es au maniement du bâton. Sans verser dans l’angélisme qui prétendrait que ces fonctionnaires n’aient jamais à se défendre, nous y voyons tout de même une orientation vers le tout répressif. Nous avons donc interrogé le maire : y aura-t-il des formations au dialogue, des formations à la prise en considération des violences faites aux femmes ? Il nous a été répondu que des services spécifiques traitaient cette dernière question… C’est pourtant l’ensemble des services qui doit être partie prenante dans cette lutte. Il semble pour le moins surprenant que la police municipale ne soit pas considérée comme devant y jouer un rôle de premier plan.
La tranquillité publique et le bien vivre ensemble reposent, selon nous, sur un renforcement de la cohésion sociale. On peut y parvenir en travaillant à la lutte contre les discriminations, contre les inégalités sociales. Le travail doit être fait collectivement en impliquant l’ensemble des citoyen.nes, en s’appuyant par exemple sur les conseils de quartier, en établissant des liens de confiance entre la population et les policier.es et gendarmes.
Nous appelons de nos vœux une police de proximité rompue au dialogue davantage qu’au maniement du bâton.