Billet du 10 février 2021

En même temps...

Le souci, avec l’emploi, c’est qu’il est difficile d’en faciliter l’accès tout en acceptant sa destruction. Certes, on peut utiliser de grands panneaux d’affichage et inonder la ville d’information concernant la « passerelle vers l’emploi » comme l’a fait M. Granier. On peut aussi créer une page Facebook et l’annoncer sur les espaces d’expression libre comme l’a fait M. Decourt. Il est cependant difficile d’être crédible quand, en même temps…

Quand en même temps, on appartient à un bord politique qui n’a cessé de stigmatiser ceux qui cherchent des emplois. On passe finalement du « ils n’ont qu’à traverser la rue » à « ils n’ont qu’à aller sur Facebook ». Et, puisque tout un chacun est supposé pouvoir s’en sortir par lui-même, on transforme le Pôle emploi, jadis outil permettant l’accès à la formation et à l’emploi, en un instrument d’inquisition faisant la chasse aux supposés nombreux « profiteurs des aides ».
Quand en même temps, on affirme en tant que maire qu’on ne signera pas le pacte territorial de transition écologique et énergétique sans avoir de garantie de maintien de l’emploi alors qu’on le fait et qu’on laisse détruire une centaine d’emplois à Altéo pendant que ceux de la centrale se voient accorder un sursis jusqu’au printemps… A terme, rien ne garantit que l’une ou l’autre de ces industries survive.
Nous pensons que les moyens de communication de la ville auraient été mieux utilisés en tâchant de défendre dans l’opinion les emplois déjà existants. Les projets de développement du tissu industriel, et du savoir-faire local auraient eux aussi mérité un peu de publicité. Voilà comment l’emploi aurait réellement été défendu.