Il avait été un temps question de rouvrir les salles au 15 décembre puis au 7 janvier, enfin, le gouvernement préféra nous laisser dans l’incertitude que de nous décevoir. Roselyne Bachelot ne sembla pas s’en émouvoir. Revenons sur l’année noire de notre cinéma 3 Casino. 
A la veille du premier confinement, le nombre des entrées était globalement identique à celui de l’année précédente… Et puis, soudainement, en mars, il a fallu fermer. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, des employés se sont attachés à des travaux d’entretien (réfection des peintures extérieures et de celles du hall). De sorte qu’en juin, les spectateurs ont pu faire leur retour dans des lieux rénovés. Une nouvelle enseigne lumineuse a également été installée qui rend le cinéma bien visible sur le cours. Au rythme des annonces gouvernementales, des mesures ont été prises afin de garantir la sécurité des clients : définition d’une jauge, condamnation de sièges entre les groupes de spectateurs, port du masque rendu obligatoire.
En octobre, tout était prêt pour le Festival d’Automne. La 32ème édition a pu être maintenue avec une programmation de grande qualité, grâce à un protocole renforcé. Les facultés d’adaptation de l’équipe gestionnaire du cinéma ont été largement démontrées : alors que le programme avait été établi et imprimé, ils ont dû repenser entièrement les horaires pour pouvoir tenir compte du couvre-feu. Le maintien de cet événement allait coûter de l’argent mais il était tellement attendu des cinéphiles que l’association a choisi de prendre ce risque en réduisant autant que possible les coûts de communication. Malgré toutes les contraintes, 1835 entrées ont été enregistrées. Après tant d’efforts faits pour que la culture puisse résister malgré tout, l’annonce d’un deuxième confinement pouvait difficilement être pris avec autant de philosophie que le premier.

Aujourd’hui, à l’heure du doute entourant la date de la reprise, il est légitime de s’interroger sur la compensation des baisses de recettes. L’enveloppe de 50 millions d’euros allouée aux cinémas ayant subi une perte de chiffre d’affaires de 30 % entre le 1er septembre et le 31 décembre 2020 sera-t-elle suffisante ? Il est indispensable que la municipalité soutienne le cinéma, notamment en faisant les travaux nécessaires pour la réouverture de la salle 1.
Plus que jamais, nous avons besoin d’investir dans la culture pour faire vibrer le vivre ensemble dont nous manquons si cruellement dans cette période de distanciation physique qui s’est muée en isolement social. Redonnons vie à notre ville en soufflant la braise de la Culture !