Communiqué du 11 février 2022
Y a quelqu’un ?
C’est au détour d’une question en conseil municipal qu’on découvre le bilan de la Marketplace : pour un coût de 45 000 €, 21 commerçants se sont inscrits, 11 commandes ont été passées pour un chiffre d’affaires de 306 €. Nous vous en avions fait part dans un communiqué du 9 avril 2021 : l’expérience ne nous paraissait pas frappée du bon sens. Si les client.es restent attaché.es aux « commerces de proximité », cette notion perd largement de son intérêt dans le monde virtuel… Le maire, commentant ces résultats, se refuse pour autant à parler « d’échec », c’est pourtant bien de cela qu’il s’agit. La raison de cet insuccès selon lui : « nous avons peut-être négligé l’esprit village et le besoin qu’ont les gens de rencontrer leurs commerçants ». Quand on ne sait pas ce dont les habitant.es ont besoin peut-être le plus simple serait-il de les consulter avant d’engager des dépenses.
Pourtant, la majorité persiste dans sa démarche. Pour l’aménagement du square Veline qui se veut inclusif, on a préféré faire appel à des « entreprises qualifiées » plutôt que de mettre les associations, les citoyen.nes directement concerné.es par les situations de handicap autour d’une table. Des dépenses importantes sont engagées, le projet est bouclé et nous ne pouvons que constater que seules les personnes à mobilité réduite sont prises en considération. Rien n’est prévu pour les différents handicaps sensoriels, rien non plus pour les troubles du spectre autistique et autres handicaps mentaux. Il y avait pourtant de nombreuses personnes qui auraient été ravies d’apporter leur expertise sur la question.
Errare humanum est perseverare diabolicum… Il semble que la SmartCity pilotée par M. Djounidi (vous vous souvenez ? C’est celui qui avait réalisé l’audit financier et qui s’est retrouvé ensuite à la tête de la SEMAG…) se mette en route sans que les besoins des habitant.es n’aient été un seul instant questionnés. C’est ainsi qu’à la lecture d’un article publié dans Le Moniteur on découvre la chose suivante : « L’idée étant d’accompagner « la trajectoire municipale de développement des échanges inter et intragénérationnels », indique le cahier des charges. Chaque espace devra être « smart », c’est-à-dire doté de terminaux à intelligence artificielle, de mobilier urbain connecté, de caméras de vidéosurveillance, etc. » Connaissez-vous une seule personne qui appelle de ses vœux du « mobilier urbain connecté » ? Une seule personne qui pense que des liens inter-générationnels vont être créés grâce à la SmartCity ? Il est vraiment temps que la majorité municipale développe ses capacités d’écoute… Son entêtement commence à coûter très cher.