Bonsoir Monsieur le maire, bonsoir à toutes et tous,
À la page 5 du procès-verbal du dernier conseil municipal, M. Claude Jorda a évoqué la situation tragique au Moyen-Orient. La situation a évolué depuis le dernier Cm : il y a trois jours, le Président de la République a officiellement reconnu l’État de Palestine devant l’Assemblée générale des Nations unies. Cette décision s’inscrit dans une nouvelle vague de reconnaissances à laquelle se sont associés neuf autres pays : Andorre, Australie, Belgique, Canada, Luxembourg, Malte, Portugal, Royaume-Uni et Saint-Marin. Il s’agit d’une victoire pour toutes celles et ceux qui, depuis des décennies, se battent pour cette reconnaissance — une reconnaissance votée par l’Assemblée nationale en 2014 puis par le Sénat, mais qui n’avait jamais été mise en œuvre par les gouvernements successifs.

Cette reconnaissance constitue un pas en avant nécessaire, mais elle n’achève pas le combat pour le peuple palestinien. Pour qu’elle ait un sens, elle doit déboucher sur la mise en œuvre concrète des droits nationaux du peuple palestinien : l’institution d’un État de Palestine disposant d’une continuité territoriale sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, la fin de l’occupation et de la colonisation, et une réponse aux exigences du droit au retour des réfugiés selon les conventions de l’ONU. Seule la mise en œuvre effective d’une solution à deux États permettra d’aboutir à une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
Sur le terrain, la situation demeure dramatique. À Gaza, la politique menée par le gouvernement actuel israélien se traduit par une intensification des opérations contre une population civile, et un blocus qui aggrave une crise humanitaire majeure. En Cisjordanie, avec l’appui des colons, les pressions en faveur d’une annexion de fait du territoire palestinien se multiplient.