Madame l’adjointe aux finances,
Cette convention n’est pas sans intérêt. Nous partageons avec vous le souci de la prévention de la délinquance. Cependant, la visée, ici, nous paraît un peu courte. Les quartiers prioritaires n’y sont perçus qu’au travers des problèmes qu’ils pourraient poser en termes de vivre ensemble. Les réponses proposées sont donc principalement axées sur la médiation. Renvoyer en permanence ces quartiers à leur supposé potentiel criminogène pourrait avoir des effets pervers si on ne mène pas, en parallèle, des actions visant la cohésion sociale et l’ouverture sur le reste de la ville et le monde. Quelles animations culturelles, sportives, festives sont proposées au Logis Notre-Dame ? Le cours s’est beaucoup animé cet été, autour des divers événements que vous avez mis en place. Pourquoi ne pourrait-il en être de même dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville Il est illusoire de penser que la simple gratuité de manifestations proposées ici ou là, à la médiathèque, dans des locaux associatifs, suffit à assurer le brassage des publics. Il faut lutter contre le sentiment d’illégitimité culturelle en amenant les activités sur place.
Les médiatrices et les médiateurs ont, bien entendu, toute leur place dans ces quartiers mais les animatrices et les animateurs, les professionnels et les bénévoles de la culture et du sport doivent y trouver également l’espace pour assurer leursmissions. Les passerelles avec les autres quartiers de Gardanne / Biver doivent être établies pour éviter la marginalisation de ces quartiers dits prioritaires.
Le manque à gagner pour la commune est d’environ 60 000 € au profit du bailleur Erilia. Comment vérifier que ce bailleur respecte ses engagements pour le développement de ce quartier prioritaire ? Nous pensons également que l’expertise citoyenne est un plus dans l’amélioration de la vie dans nos quartiers. Il existe un Conseil Citoyen des Logis Notre Dame. Il doit être au cœur du projet. Quels sont vos projets avec eux ?