Communiqué du 16 décembre 2022
Ambiguïtés à la sous-préfecture
Le CCGB réclamait une entrevue avec le sous-préfet, Bruno Cassette. Jérémy Noé, journaliste à La Marseillaise, l’a obtenue. Nulle question ici de le jalouser. Le rôle de la presse dans le contrôle des autorités démocratiques est décisif et nous l’avons toujours défendu. Le rôle des élu.es d’opposition mériterait d’être reconnu également. Du moins, on ne devrait pas les empêcher de l’exercer. Or, c’est un peu ce qui se passe lorsqu’on refuse de lui apporter des réponses.
Dans un long entretien publié ce jour, le sous-préfet revient sur le projet Hynovera et sur l’affaire de la Smart City. L’homme est prudent est c’est principalement sous le signe de l’incertitude qu’il place l’avenir de la ville. Si le résultat est légèrement frustrant, il faut bien reconnaître que nous préférons le principe du « quand on ne sait pas, on ne dit pas » aux affirmations non vérifiées qui fusent lors de nos conseils municipaux.
Concernant les projets industriels, il n’est finalement même pas sûr qu’un seul soit conduit sur le site de la centrale thermique. Le Pacte de Territoire n’est « qu’un bout de papier signé » (sic)… S’il doit rassurer, affirmant cela, les opposant.es à toute forme de projet industriel, il nous plonge dans un certain désarroi. Nous voulons un projet industriel, nous voulons produire chez nous, nous voulons une production innovante, dynamique et respectueuse de l’environnement. Par ailleurs, l’idée de signer des « bouts de papier » n’ayant pour destin que d’être rangés à la verticale dans la corbeille la plus proche ne nous satisfait qu’à moitié. Nous nous sommes opposé.es à la signature du pacte parce que nous l’avions lu, étudié et parce que nous avions constaté que celles et ceux qui l’avaient rédigé ne semblaient connaître pas les activités des industries de la ville. C’est précisément cet exercice avilissant, consistant à fournir des avis consultatifs pour donner un verni démocratique à des décisions prises sans nous, qui nous a conduit.es à refuser de participer au « vote » sur Hynovera proposé en préambule du conseil municipal du 13 décembre 2022.
Au sujet de la Smart City, la phrase clé est : « En fonction de ce qu’on découvrira, il n’est pas impossible que l’État décide de déférer un certain nombre de choses. Mais il est trop tôt pour le dire. Oui, il y a des sujets. Maintenant est-ce que pour l’instant nous allons imposer à la mairie de payer la décision du tribunal administratif ? La réponse est non, puisqu’il y a un appel qui est en cours. » Pour l’instant, il y a donc un sursis accordé par la sous-préfecture... pour l’instant. Il est tout de même assez étonnant que le sous-préfet ne soutienne pas la décision du Tribunal Administratif. Au tonitruant « on ne paiera pas » lancé par le 1er adjoint, le sous-préfet répond bien « vous paierez peut-être ». Rappelons que l’argent ne sera pas prélevé sur les comptes des élu.es de la majorité. Il est au Trésor public qui ne leur demandera pas leur avis lorsqu’il s’agira de payer ou pas.