Communiqué du 22 septembre 2022

Oubli ou effacement volontaire ?

Ce week-end, la ville organisait sa déclinaison locale des journées européennes du patrimoine. Au programme, une visite du centre ancien, l’ouverture du musée Gardanne autrefois, des ateliers autour des métiers d’art à la tuilerie Bossy, une visite guidée de l’hôtel de ville, une autre du parc agroécologique de Barême, deux concerts. Pour l’ensemble des visites, il est précisé « Inscription obligatoire à l’office de tourisme », celle de Barême est limité à 10 personnes, on se demande ce qui explique cette jauge. Il est peu vraisemblable qu’une foule incontrôlable se soit agglutinée derrière les guides si aucune limite n’avait été fixée, la communication autour de l’événement ayant été, une fois de plus, largement défaillante.

Comme cela se produit souvent, l’annonce des festivités se limite à une publication sur le Facebook et le site de la ville et la diffusion très confidentielle d’un programme en papier. L’information n’a pas été diffusée aux écolier.es. Aucune passerelle n’a été tendue vers les jeunes venu.es nombreux.ses ce jour-là, à la médiathèque qui organisait une animation autour des jeux vidéos. Ce lieu culturel n’a aucunement était associé aux journées du patrimoine, aucune conférence, aucun livre sur l’Histoire locale mis en avant. Le nombre de sites accueillant les activités est très limité. Seule la vieille ville fait l’objet d’une exploration. Des groupes auraient pourtant pu être amenés sur les nombreux chemins de balade qui sillonnent la ville.

Enfin, nous ne pouvons que constater que le patrimoine industriel de la ville est totalement ignoré. N’était-il pas possible d’organiser ne serait-ce qu’une exposition faisant référence à la mine ? Il y a tout un parcours possible à faire dans la ville pour retrouver les nombreuses évocations de cet élément majeur de l’identité gardannaise. De même, la centrale, l’usine d’alumine ne peuvent-elles être évoquées ? La communication de la nouvelle municipalité tend à effacer ce pan de l’Histoire. Cette tendance s’était déjà affirmée avec un logo qui vend l’aspect « village provençal traditionnel ». L’événement semble avoir été organisé, parce qu’il faut bien faire quelque-chose, et sans réelle envie de mettre en valeur et faire connaître le patrimoine. Le sujet pourrait être anecdotique s’il n’était révélateur de l’absence de cap donné par les élu.es de la majorité et la difficulté des services à travailler dans ce contexte.