Intervention de Claude Jorda. 3.1 Approbation de la convention de mise à disposition d’agents au profit du centre de vaccination

Monsieur le Maire,
vous nous demandez d’approuver la convention de mise à disposition d’agents municipaux au profit du centre de vaccination accueilli à Gardanne, et notre groupe va le faire. Avant de passer au vote j’aimerais saluer au nom de mon groupe l’engagement dans cette lutte contre l’épidémie de ces agents des collectivités locales mais aussi des personnels médicaux et des pompiers du SDIS 13.
Mais leur action vitale au service de la population ne doit pas nous faire oublier malheureusement l’état dans lequel se trouve aujourd’hui notre service public de santé et son personnel à bout de souffle, état résultant d’une pression sur les dépenses de santé exercées depuis des dizaines d’années par les gouvernements qui se sont succédé. Faut-il le rappeler, les hôpitaux ne sont pas des entreprises, la santé n’est pas une marchandise ! De plus, l’improvisation semble toujours guider notre Président dans cette troisième vague de l’épidémie.
Gouverner n’est pas jouer : il ne s’agit pas de faire un pari sur l’avenir. Oui, le président aurait pu, avant la première vague, considérer que ce qui atteignait nos voisins italiens pouvait nous toucher. Il aurait dû prendre acte du désastre entraîné par la désindustrialisation qui a conduit à nous rendre dépendants quand il a fallu s’approvisionner en matériel médical, masques, tests, etc. Il n’a cessé de demander des efforts aux Français. Ces efforts ont conduit beaucoup d’entre nous à un appauvrissement dramatique, à un isolement dangereux. Pendant ce temps-là, le gouvernement persiste dans son credo libéral : il continue d’externaliser la production industrielle, il a fermé des lits cet été, envisage de fermer des classes à la rentrée prochaine. Le récent fiasco de l’enseignement à distance montre bien que les ministères n’ont pas fait un centième des efforts qu’ils ont demandé aux Français.
Le déni de responsabilité du gouvernement qui tente de masquer le flot de pénuries de masques puis de vaccins est indigne de la nation de Pasteur. Le refus d’imposer la levée des brevets et de les mettre à disposition des chaînes de production pour fabriquer au plus vite les doses nécessaires est d’autant plus scandaleux quand on consulte la dernière édition du classement Forbes des milliardaires et que l’on constate que cette crise sanitaire profite à ceux qui accroissent leur richesse à la faveur de la lutte contre le COVID.
Alors oui nous approuvons cette convention qui démontre une fois de plus l’importance de nos collectivités locales mais nous tenions à réaffirmer dans le contexte de cette crise notre positon plus générale sur les politiques menées nationalement et les dénoncer. Cela fait plusieurs années que des partis, des syndicats, des groupes divers et variés dénoncent les méthodes de management et de gestion qui mènent les services publics à leur perte. Nous aurions aimé avoir été entendus avant qu’il n’en coûte des dizaines de milliers de morts à notre pays.