Conseil municipal du 15 février 2021
Intervention de Samia Gameche. 3.1. Refonte du droit de préemption sur les cessions de fonds de commerce, de fonds artisanaux, de baux commerciaux et de terrains portant ou destinés à porter des commerces d’une surface de vente comprise entre 300 et 1000 m2.
La défense de l’activité du centre-ville nous semble être un enjeu essentiel. En effet, une ville dynamique se doit d’avoir un centre-ville attractif et vivant : Gardanne ne doit pas devenir une ville-dortoir. Nous voulons pouvoir y vivre : y habiter, y consommer, y travailler, s’y détendre.
Comme le montre le rapport, la politique d’urbanisation dessinée par le PLU de 2010 a permis une croissance raisonnée et dynamique de la population, elle a limité les phénomènes d’étalement urbain en construisant la ville sur la ville. Ce qui, potentiellement, augmente le nombre de clients des commerces.
L’activité des commerces de centre-ville est aussi fortement dépendante de la situation de l’emploi sur la ville. Le rapport indique que 30 % des Gardannais.e.s travaillent sur la commune. Cette proportion était de 50 % dans les années 90. La fermeture de la mine l’a impactée en faisant baisser le chiffre à 45 % au début des années 2000. Il conviendrait d’enrayer cette tendance, ce qui n’est pas forcément l’orientation prise avec le pacte de territoire que vous avez signez sans aucune garantie sur l’emploi.
Alors qu’on se veut défendre le commerce de centre-ville, votre proposition prévoit des préemptions sur l’ensemble des zones commerciales y compris hors centre-ville, ce qui semble assez contradictoire. Les locaux d’une surface de 300 à 1000 m² sont d’ailleurs relativement absents du centre-ville. Un recensement des locaux existants a-t-il eu lieu pour connaître le nombre de ceux potentiellement concernés ?
Si vous nous demandez ce soir de votre une telle délibération, c’est que vous avez certainement un projet en tête. Pouvons-nous avoir davantage de détails sur ce projet de préemption ? Votre objectif est-il d’attirer une enseigne locomotive en centre-ville ? Quel montant financier envisagez-vous d’affecter à ces opérations ?
Nous pensons que le droit de préemption ne s’appliquera qu’à un très petit nombre d’opérations et que ce n’est pas un outil suffisant pour enrayer les fermetures de commerce qui menacent bel et bien l’activité de la ville. Que faire pour lutter contre la vacance commerciale et la non diversité de nos commerces de moins de 300m² ? La préemption est-elle dans vos projets ? Le dispositif "ma boutique à l’essai" est-il encore d’actualité ?
Enfin, la majorité se vante d’aller à la chasse aux subventions. Avez-vous sollicité l’ANCT (l’agence nationale pour la cohésion des territoires) pour nous aider à redynamiser notre centre-ville ?