Communiqué du 10 janvier 2024

Quartiers prioritaires de la politique de la ville : le quartier des Logis Notre Dame sorti du dispositif !

En lisant La Marseillaise le 5 janvier 2024, nous avons eu la désagréable surprise d’apprendre que le quartier des Logis Notre-Dame était sorti du dispositif des quartiers prioritaires de la politique de la ville. La carte n’avait pas été redessinée depuis 2014 et, sans plus d’explication, le voici dehors. Ce sont donc des financements permettant d’aider les familles, les associations et autres acteurs locaux qui vont disparaître. Certes, on nous rassure en affirmant que les sortants bénéficieront d’un accompagnement par le préfet. Autant dire qu’on leur offrira, un an durant, la possibilité d’ouvrir le parachute...
Sur ces questions, le volontarisme des villes est déterminant. Six nouveaux quartiers prioritaires ont été définis sur les Bouches-du-Rhône, seuls deux quartiers sortent du dispositif et il se trouve que ce quartier de Gardanne en fait partie. Notre groupe s’était déjà étonné de la passivité de la municipalité devant la baisse de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement). Rappelons qu’en 2022 le budget de la ville a été amputé de 158 000 euros suite à une baisse incompréhensible de la dotation de l’État. Nous disons bien « incompréhensible » d’une part parce qu’elle n’a pas été observée dans les autres communes et d’autre part car les explications qui nous ont été fournies par la préfecture explique que la situation sociale des habitant.es de la ville s’améliore en même temps que les difficultés demeurent… Il y avait là un combat à mener, pour lequel nous avons à plusieurs reprises proposé notre aide à la majorité afin de rétablir la ville dans ses droits. Il nous paraissait indispensable d’associer à cette lutte les citoyen.nes. En vain. Rien n’a été fait.

Sur cette question précise des quartiers prioritaires de la politique de la ville, qu’a fait la municipalité pour maintenir le quartier des Logis Notre-Dame dans le dispositif ? A-t-elle averti la population des dangers qui pesaient sur ce classement ? A-t-elle sollicité des partenaires associatifs ? Nous savons bien que rien ne justifie objectivement ce changement. Non, et nous ne pouvons que le regretter, les difficultés sociales n’ont pas disparu. Non, elles ne disparaîtront probablement pas à la fin de l’année qui verra, peut-être, se déployer l’accompagnement de la préfecture. A moins qu’on ne se donne pour objectif de gentrifier les lieux aussi vite que possible ? Comment, aujourd’hui, la municipalité entend-elle s’assurer du caractère effectif de l’accompagnement promis ?
L’année 2024 commence déjà par une mauvaise nouvelle. Dans ses vœux le maire a expliqué ne pas posséder de baguette magique. Cela nous est bien égal. Nous ne sommes pas des enfants, nous n’attendons pas de lui qu’il fasse des miracles. Cependant, a minima, nous lui demandons de bien vouloir mener les combats politiques nécessaires à la défense de l’intérêt des Gardannais.es. Le classement en quartier prioritaire de la politique de la ville permet de maintenir un lien social qui ne cesse de se déliter.