Communiqué du 12 février 2021
Un futur confisqué
Au regard des dramatiques chiffres de la mortalité quotidienne et du taux de remplissage des services de réanimation, ce sont les plus âgés qui sont les principales victimes des effets conjugués du virus et de la casse de l’hôpital public. Le « quoi qu’il en coûte » a ensuite pesé lourdement sur celles et ceux qui, jugé.e.s « non essentiel.le.s », ont été empêché.e.s d’exercer leur activité. La détresse étudiante nous est d’abord apparue moins tangible tant certains se sont plus à croire que la supposée maîtrise des nouvelles technologies par les plus jeunes les mettrait à l’abri de l’isolement.
Les mesures successives de confinements, fermetures d’établissements scolaires, empêchement des activités sportives et culturelles les ont pourtant lourdement touché.e.s. La souffrance d’une « génération sacrifiée » est désormais mesurée : augmentation des troubles psychiatriques, basculement dans la pauvreté entraîné par la perte des « petits boulots », décrochage scolaire et accroissement des inégalités liées aux origines sociales.
Gardanne-Biver compte deux établissements supérieurs : l’Ecole des Mines Georges Charpak, avec ses 300 étudiants et le lycée Valabre qui en compte une centaine. En 2017, selon l’INSEE, 1061 Gardannais.e.s et Biverois.e.s de plus de 18 ans étaient scolarisé.e.s, soit 6,5 % de la population. 50 % des 18-24 ans sont scolarisés. La municipalité a-t-elle des propositions à faire aux étudiant.e.s gardannais.e.s et biverois.e.s et à ceux venu.e.s d’ailleurs qui effectuent leurs études chez nous ? Certaines villes ont mis en place des guichets uniques d’information, des services spécifiques de soutien psychologique, des propositions d’accompagnement et de retour à la socialisation. Il aurait été possible de s’en inspirer et de les adapter localement.
Les élu.e.s du CCGB considèrent qu’il faut se faire un devoir de mener dès maintenant une véritable politique d’aide et d’accompagnement des étudiant.e.s. Nous proposons de :
Créer un espace de travail partagé avec une bonne connexion internet et un accès à l’outil informatique. Beaucoup d’étudiant.e.s ne possèdent pas d’équipement suffisamment performant pour leur permettre de travailler en distanciel (à la résidence étudiante de Valabre, la connexion Wifi est parfois inexistante).
Mettre en place une cellule de soutien psychologique pour nos étudiant.e.s et leur permettre un accès aux informations concernant aussi bien leur santé que les aides dont ils sont susceptibles de pouvoir bénéficier pour faire face à leurs difficultés économiques.
Faciliter les activités de plein air, en conjuguant les forces du service jeunesse, du service des sports et du monde associatif. Tout en respectant les mesures permettant de contrôler l’épidémie, il est indispensable de rétablir le lien social et de faire bénéficier les organismes des effets immuno-défenseurs des activités sportives.