Communiqué du 4 décembre 2020
Penser global...
Les préoccupations liées à l’écologie sont désormais partagées par tous. Portées par l’instinct de protection de « nos enfants », elles se traduisent souvent par des revendications visant à améliorer un cadre de vie local, à court terme. Or, si l’on souhaite, par exemple, augmenter le parc des voitures électriques et donc réduire la pollution atmosphérique ici et maintenant, la cohérence veut qu’on se penche également sur les dégâts environnementaux liés au prélèvement des métaux utilisés dans les batteries, sur les conditions de travail des mineurs de Bolivie et d’Argentine ou encore sur la production électrique.
Il en est de même pour notre industrie locale. Rares sont ceux d’entre nous qui ont su résister à l’attraction des écrans de smartphone mais on souhaite ne pas avoir à prendre en charge les boues rouges produites par l’usine Altéo. Ce n’est pourtant qu’en traitant nos déchets sur place que nous pouvons imposer des normes exigeantes et contrôler leur respect. Externaliser ces questions n’est pas une mesure de protection de l’environnement, c’est uniquement une déresponsabilisation. L’écologie ne saurait être autre que planétaire et doit donc être pensée à une échelle globale. Ce syndrome « not in my backyard » (« pas dans mon jardin ») s’applique également aux déchets du quotidien. Valoriser le tri, changer les habitudes de consommation en favorisant les offres de produits réduisant les emballages est un formidable chantier qui s’offre à nous. Il restera cependant pour encore longtemps une partie du contenu de nos poubelles que nous ne serons pas en mesure de recycler. Ce reliquat, c’est encore une fois, sur place, sous notre contrôle que nous devrons le détruire.
C’est collectivement et de manière globale que nous devons aborder l’écologie. Les richesses produites doivent être utilisées pour réduire l’impact environnemental de la production que nous souhaitons locale. Les processus de production doivent être considérés dans leur totalité, du début à la fin et les connaissances scientifiques doivent être convoquées pour leur examen. L’Education à l’Environnement et au Développement Durable récemment entrée dans les programmes scolaires doit être fondée sur la science et non sur la morale.