Intervention de Claude Jorda pour le débat d’orientation budgétaire - Conseil municipal du 27 juillet 2020

Claude Jorda

Monsieur le Maire,
Chères et chers collègues,

Notre débat sur les orientations budgétaires et le budget se tient après une crise sanitaire que vous évoquez à plusieurs reprises et qui a montré la nécessité entre autre de services publics de qualité et l’engagement des agents territoriaux pour répondre aux besoins des populations et permettre, aux côtés des élu.es de proximité, la continuité des services.

Cela ne nous fait pas oublier que pendant des années ces mêmes services publics ont été démantelés, comme par exemple les services des finances publiques évoqués précédemment.
Et ces mêmes fonctionnaires voient encore aujourd’hui leur pouvoir d’achat et leurs points d’indice bloqués.

Que nous montre aussi cette crise ? Une étude parue dans Le Monde la semaine dernière met en avant que ce sont les plus pauvres qui ont été les plus touchés par la Covid 19, pour deux raisons essentielles, leurs conditions de travail et de logement.

Pour le travail et la défense de l’emploi vous pouvez compter sur nous pour être à vos côtés ou pour approuver comme nous l’avons fait toute action allant dans ce sens ; vous n’êtes pas sans ignorer notre engagement depuis toujours aux côtés des travailleurs comme à la centrale thermique ou à Altéo par exemple.

Pour le logement, je vous ai fait part lors de la précédente réunion du Conseil Municipal de notre inquiétude quant à la fin de la trêve des expulsions locatives sans relogement digne. Quelle action envisagez-vous ?
La CNL et de nombreux élu.es nationalement proposent d’interpeller l’État sur ses responsabilités dans l’application de la loi.

Autre conséquence de la crise que nous venons de traverser, les violences faites aux femmes et aux enfants ont progressé de manière importante pendant le confinement. Nous ne sommes pas au bout et les enjeux sont immenses.
Les luttes contre toutes les formes de discriminations font partie, d’après nous, des priorités d’après crise. Nous n’en voyons pas de signe dans votre budget, et c’est regrettable.

Votre budget donc, comme vous le dites, est un budget dans la continuité du précédent tout en étant de transition. Nous n’y avons pas vu beaucoup de nouveauté. Mais il est vrai que le temps vous était contraint et donc compté. Mais pourrions-nous avoir plus de détails quant au contenu de l’enveloppe dédiée à l’éducation ?
J’évoquerai pour conclure les choix gouvernementaux qui pèsent directement sur notre collectivité comme sur toutes les collectivités territoriales.

Par exemple, les 600 000 euros engagés par la mairie et qui ont permis de faire face à la situation de crise sanitaire. Les fonds de soutien mis en place par l’État seront-ils à la hauteur de l’investissement communal ?

La suppression de la taxe d’habitation et les incertitudes qui pèsent sur les compensations à venir nous poussent à vous interpeller.
Le recours à l’emprunt, que vous indiquez dans votre document, endettera la commune et risque de devenir très rapidement une charge pour les habitantes et les habitants .

Quelles sont vos pistes de réflexions pour pallier cette perte de recette et d’autonomie ?
Merci.